| Accueil | Créer un blog | Accès membres | Tous les blogs | Meetic 3 jours gratuit | Meetic Affinity 3 jours gratuit | Rainbow's Lips | Badoo |
newsletter de vip-blog.com S'inscrireSe désinscrire
http://panther12.vip-blog.com


Des histoires complexes jusqu'à la Potterfiction
VIP Board
Blog express
Messages audio
Video Blog
Flux RSS

Des histoires complexes jusqu'à la Potterfiction

VIP-Blog de panther12
  • 24 articles publiés dans cette catégorie
  • 2 commentaires postés
  • 1 visiteur aujourd'hui
  • Créé le : 23/07/2009 01:47
    Modifié : 18/11/2010 23:31

    Fille (22 ans)
    Origine : Québec
    Contact
    Favori
    Faire connaître ce blog
    Newsletter de ce blog

     Juillet  2025 
    Lun Mar Mer Jeu Ven Sam Dim
    30010203040506
    07080910111213
    14151617181920
    21222324252627
    282930010203
    [ Juste moi ] [ Les chron. d'un ange ] [ Le coeur des loups ] [ One shot ]

    Partie 06

    25/08/2010 20:47

    Partie 06


    Message de l'auteure : Cette image représente parfaitement bien celle que j'ai de Tummuus, le chef de la meute. Un loup à la fourrure couleur indécise, à l'air un peu louche, mais tout de même fière allure et fort.


    Partie 06

    Je gardais la tête bien droite. Il n’était pas question que je démontre la moindre faiblesse. Mon apparence des plus dégoutantes était déjà assez humiliante face à mes paires. Je me gardais bien aussi de prononcer le moindre mot. Mon mutisme ne semblait point déplaire à mon hideux hôte. Lui non plus ne disait rien, il se contentait de mener sa troupe au pas de charge. Mes pattes déjà fatiguées, je devais faire un effort colossal pour suivre le rythme et ainsi échapper aux coups de mâchoire que l’on m’assenait en cas contraire. Parfois, le chef tournait la tête pendant un instant à mon endroit. Peut-être croyait-il que j’allais finir par le supplier de me libérer ou tout simplement de ralentir l’allure. Mais s’il pensait ainsi, c’était qu’il pensait mal. La fière louve que j’étais n’accepterais jamais la moins la soumission à un vaut rien.


    Mais je n’étais pas en mesure de me défendre, et pour l’instant, en leur compagnie, si désagréable fut-elle, me procurait une certaine sécurité face à ce qui pouvait m’attendre seule dans une forêt inconnue.

    -« Femelle de neige rouge, te voici maintenant à ton nouveau chez toi. »

    Je n’avais pas remarqué que nous avions atteint une sorte de fosse, au beau milieu d’une rangé d’arbre qui leur servaient d’abris.

    -« Peu importe le nom que l’on t’a donné, maintenant tu porteras le nom de… »

    Il prit tout son temps avant de me dévoiler l’atrocité par laquelle je devrais dès lors répondre. L’expression qui s’affichait sur mon visage devait lui être amusant puisqu’il sourit.

    -« Orja ! »

    Quelle était la signification de ce mot en ancien langage, je n’en savais absolument rien, mais le fait que la plupart des loups présents s’étaient littéralement écroulés de rire à son entente, me laissait savoir que le chef m’avait nommée de façon dénigrante.

    -« Et à partir d’aujourd’hui, peu importe qui t’adresse la parole, son ton se faisait soudainement menaçant, c’est le nom que tu porteras et auquel tu leur répondras. »

    Il n’avait pas besoin de me demander si j’avais bien comprit. Sa manière de me parler disait tout. Je devais désormais oublier le « Lumi » qui m’avait toujours été. Le chef reprit de nouveau la parole et d’une voix assez forte pour que tous puisse bien l’entendre.

    -« Cette louve, du nom de Orja, est désormais ma compagne. Et j’attends que chacun de vous la défende comme votre rang vous demande de la faire pour votre dominante. Qu’aucun d’entre vous lui touche, sinon il goûtera à ma vengeance. »

    Sur ce, le chef tourna les talons. L’un des deux loups qui m’avaient accompagnée tout au long, me poussa un bon coup. Je compris alors qu’il me fallait à nouveau le suivre. Après ce discourt, je sus que mon destin venait d’être complètement chamboulé, encore une fois.



    - Jexx / Maïra





    Partie 07

    25/08/2010 20:49

    Partie 07


    Partie 07

    Me voilà donc dans la tanière du chef du clan le plus mal famé de nos contrés. Ce même chef qui s’est proclamé mon compagnon et dont j’ignore encore et toujours le nom. Son visage cicatrisé de toutes parts ne me dit rien qui vaille. Qu’allait-il donc faire de moi ? Une vague idée sur le sujet m’effrayait au plus haut point. Son haleine de chien mort, ses poils hirsutes et ternes m’écœuraient. Tout de cet être malsain me rebutait, comment réussirais-je à passer le restant de mes jours à ses côtés. Jamais, du temps où j’étais avec les Torahammas l’on n’aurait accepté parmi nous un tel individu. Nous étions quelque peu fiers, il ne sert à rien de le cacher.

     

    Mes pensés s’égarèrent alors vers ses terres qui m’avaient vu naitre en leur sein. Je ressentais presque la douce brise qui caressait si souvent ma joue, faisait valser à son gré ma fourrure éclatante sous un soleil lumineux.

    L’arrivé soudaine de mon indésirable compagnon me sortit abruptement de mes rêveries. L’immense loup se planta droit devant moi avec un regard insondable. Mon cœur se mit alors à palpiter.

    -« Ne crois pas que je ne sais pas qui tu es ! »

    Il me lança cette simple phrase qui me fit l’effet d’une gifle. J’aurais espéré qu’il ne soit pas au courant de cette information.

    -« Fille des Torahammas, compagne du chef qui fut tué par les Törkys. »

    À nouveau, un sourire mauvais apparut sur ses lèvres devant mon mutisme que je n’avais toujours pas quitté.

    -« Il n’y a plus de chef maintenant, ton clan n’existe que par toi. Tu en as très certainement conscience. »

    Comme si je ne le savais pas, pourquoi tournait-il le fer dans la plaie. J’en avais assez bavé comme ça non ?

    -« Maintenant, tu es à moi ! »

    Quel ingrat, je n’étais pas une chose. Je ne pouvais donc lui appartenir, où avait-il donc apprit à parler.

    -« Et de ce fait, sa voix reprenait un ton empreint de menaces, de satisfaction ainsi que de mépris, je deviens le seul et unique détenteur du titre du nouveau chef de ce disparate clan. »

    Mon être entier s’insurgeait, il ne pouvait pas, cela ne pouvait être. Notre clan était l’un des plus anciens, des plus respectés. Comment pouvait-il salir cette réputation qui fût si longtemps la nôtre. J’étais tellement hors de moi que je faillis briser le silence derrière lequel je me terrais.

    -« Content de voir que tu acceptes si bien la nouvelle. Rien de mieux qu’une femelle soumise » grogna-t-il de bonheur en ressortant de la tanière.

    Je soupirai de désespoir : tout allait de mal en pis. Je posai ma tête sur mes pattes étendues devant moi, laissant aller quelques gémissement de douleur. Que pouvais-je faire contre lui, contre toute sa bande ? Quel sentiment est plus désagréable que celui de l’impuissance.

     



    - Jexx / Maïra






    Partie 08

    25/08/2010 20:54

    Partie 08


    Partie 08

    Je n’eus cependant pas bien longtemps à m’apitoyer sur mon sort, puisque  Tummuus, c’était son nom, avait décidé de se rendre sur le territoire de mon ancien clan pour y établir son propre campement. Me voici donc sur le chemin du retour me menant vers la terre de mes ancêtres. L’âme triste, le corps toujours aussi fatigué, je devais ressembler à une vieille louve rendue au crépuscule de sa vie. Je suivais mon compagnon la face bien basse, le moral complètement à terre.

     

    Il s’en contre-fichait royalement. S’il m’avait nommée en tant que sa femelle, c’est qu’il ne souhaitait qu’accéder à mon rang. Les autres loups nous suivaient de très près. Le groupe rassemblait des individus de tous âges. Principalement des mâles. Il n’y avait que deux femelles, aussi crasseuses que les autres, et arrogantes par-dessus le marché. Elles semblaient se croire privilégiées de se trouver parmi cette meute plus qu’indésirable. Tummuus voyant que je leur lançais un regard de biais, il me dit d’une voix qu’il semblait s’efforcer à rendre plus douce, mais qui n’en était pas moins déplaisante à mes oreilles :

    -« Peut-être voudrais-tu aller les rejoindre ? »

    Je me demandais pourquoi j’avais droit à cette soudaine attention.

    -« Et bien sache que ta place est à mes côtés. Tu n’es pas de leur rang, souviens-toi en ! »

    Il me semblait bien aussi qu’il ne pouvait pas avoir de bonnes intentions derrière cette demande. Tout était question de me remettre à ma place. Quel tact !!! Je reportai mon attention sur la route devant nous, encore en colère. Je ne serais donc qu’une parure, jamais l’on ne m’aurait traité ainsi avant. Ça me paraissait si loin ce temps.

     

    -« Ça va ? »

    Je tournai vivement la tête vers la voix. Un minuscule loup, ou plutôt un louveteau me regardait intensément. Il était tout noir et paraissait presque propre aux côtés des autres membres. Je ralentis quelque peu la cadence sans alerter Tummuus.

    -« Oui, on peut dire que ça va, merci » lui chuchotais-je à l’oreille.

    Le petit me fit un grand sourire, ou du moins, comme pouvait le faire un loup. Je me risquai donc à lui demander son nom. Il baissa la tête lorsqu’un des meilleurs soldats de mon compagnon nous rejoignit.

    -« Retourne à ton rang, vermine ! »

    Je m’offusquai de le voir claquer des mâchoires tout près du mollet gauche du petit lorsqu’il retourna à la queue de la marche. Je lançai alors un regard furibond au chef qui se contenta de regarder la scène sans plus. Alors pour la première fois depuis ma capture, j’adressai la parole à mon compagnon forcé.

    -« Qui est-il ce louveteau ? »

    -« Peu importe. »

    -« J’insiste ! »

    Mon ton avait quelque chose de pressant bien que la situation ne s’y prêtait guère. Tummuus me dévisagea un instant sans arrêter pour autant. Et puis, il sembla penser que la question n’était pas si impertinente.

    -« Si cela peut faire continuer ton silence, nous l’avons appelé Karkotus. Il est orphelin, si nous ne l’avions pas ramassé encore accroché aux mamelles de sa mère morte, il y serait rester lui aussi. Il fait parti de la racaille. »

    Puis, il se tut et augmenta la cadence. Je ne lui en demandai pas plus et me contentai de jeter, une fois de temps en temps un regard vers l’arrière de la troupe où le petit marchait en silence, l’air malheureux.



    - Jexx / Maïra





    Partie 09

    25/08/2010 20:56

    Partie 09


    Partie 09


    Notre voyage fût long et pénible. La pluie du printemps se décida même de nous accompagner tout au long. Seul point positif, ma fourrure retrouvait peu à peu sa couleur normale bien que l’odeur en fut que plus écœurante. Certes, j’aurais bien pu me nettoyer moi-même, mais accepter de happer une goutte de ton sang, mon fidele ami, aurait été pour moi comme un crime. Non, je laissais la pluie diluvienne me délivrer de cette immonde couche. En même temps qu’elle, je perdais peu à peu mon envie de vivre, celle-là même qui m’avait poussée à partir de l’endroit où tu étais mort. Oh ! Mon fidèle, mon tendre ami, puisses-tu couler des jours paisibles dans ton paradis. Que ma souffrance n’eusse point été vaine.

     

    Ma prière secrète fût alors interrompue par mon nouveau compagnon qui venait de décider que nous nous arrêtions pour quelques heures, le temps de reprendre des forces. Je ne cherchai même pas un endroit confortable pour récupérer. Je me couchai à même l’endroit où je m’étais arrêtée. Tummuus me dévisagea sans ménagement, mais je ne bronchai pas. S’il n’était pas content, il n’a qu’à m’indiquer exactement où je dois me reposer la prochaine fois. Je me contentai alors de tourner la tête vers l’autre côté. Ä mon grand désarroi, le chef ne dit pas mot et s’allongea tout près de moi. Peut-être craignait-il que je déserte, comme si j’en avais la force. Et il se gardait bien de me tenir toujours en régime bas pour cela. La tête sur mes pattes, le regard perdu dans le vide, j’aperçu le jeune Karkotus qui s’amusait à pourchasser des insectes. Si jeune et pourtant, si malheureux. Que pouvais-je y faire, je n’étais même pas en position de me défendre moi-même.

     

    Encore une fois, Tummuus avait saisi l’objet de mon attention et lui lança d’une voix que je jugeai beaucoup trop vil pour si peu :

    -« Hey le gamin, dépense tes énergies si tu le veux, mais le jour où tu tomberas de fatigue en voyage, nous ne te ramasserons pas une autre fois. Tu mourras seul comme ta mère ! »

    Les autres loups s’esclaffèrent bruyamment. Ce fût alors à mon tour de dévisager le chef. Avec un sourire de vicieuse satisfaction, il se remit sur ses pattes et alla faire un tour. Je compris alors qu’il ne voulait, en aucun cas, que j’accorde de l’attention au petit.

     

    Je le regardai se balader parmi ses sujets qui semblaient éperdus d’admiration devant lui. Ne comprenant pas le moins du monde comment on pouvait éprouver un tel sentiment envers une crapule comme lui, je continuai de le défier du regard bien que celui-ci ne s’occupait plus de moi depuis longtemps.



    - Jexx / Maïra





    Partie 10

    25/08/2010 20:59

    Partie 10


    Partie 10


    -« Orja, ne traîne donc pas ! » 

    Pour une millième fois, on me sommait d’avancer. Ce que je fis, mais sans toutefois atteindre mon maximum. Ce que le chef ne savait pas de moi, c’est que j’avais des yeux tout le tour de la tête. Et en l’occurrence, j’avais remarqué la fatigue de notre jeune compagnon qui depuis déjà deux jours, semblait à bout de force. Comme il était au bas de notre hiérarchie, le pauvre n’avait jamais rien à se remplir l’estomac. Les autres prenaient un plaisir malsain à tout rafler avant son passage. Comment espéraient-ils le garder en bonne forme dans ce cas. Cela leur importait probablement très peu d’ailleurs.

     

    Moi, en revanche, je m’en souciais fortement puisqu’il était la seule source de réconfort en ce lieu. Et c’était tout ce dont j’étais capable : ralentir la meute pour lui permettre de ne pas se retrouver seul loin derrière. Mon irascible compagnon n’était pourtant pas dupe et me sommait, au moins une fois tout les trente pas, d’augmenter la cadence. Il s’obstinait muettement contre mon attachement soudain pour le jeune, n’ayant pas pensé que le fait d’avoir quelqu’un d’agréable à mes côtés ne pouvait qu’adoucir mon caractère. Mais, ça aussi, ça lui passait bien loin par-dessus de la tête. Pourquoi se soucier de choses pareilles. Je n’étais que sa parure après tout.

     

    Soudain, mon être se mit à bouillir de rage, je me trouvais tellement honteuse d’accepter ainsi un sort que trop indigne. Ce rôle si ingrat qu’il m’avait obligé à jouer. Oh, si mon défunt compagnon pouvait voir ce que je suis devenue, que dirait-il, m’aurait-il tout simplement reconnue ? Chaque jour me rendait plus vieille, plus fatiguée et abîmée. Chaque instant, je décrochais un peu plus de la vie. Il n’existait qu’un seule espoir et je me raccrochais à lui. Voilà pourquoi je tenais tant à ce que Karkotus puisse continuer à nous suivre.

     

    -« Orja, es-tu sourde, je viens de te dire d’avancer plus vite. »

    Je le rejoignis alors et lui demandai quand nous prendrions une nouvelle pause.

    -« Pas avant que toi et le gamin finissiez par mourir de fatigue ! C’est ce que tu voulais entendre peut-être ! »

    Je restai si stupéfaite de sa réponse que je stoppai net. La meute derrière moi s’arrêta à son tour en se demandant l’un et l’autre qu’est-ce qui se passait.

    -« Reprenons ! » lança l’infâme.

    Je n’eus alors d’autre choix que de continuer ma route aux côtés de celui qui visiblement lisait mieux en moi qu’un moine dans sa bible.

     

    À un moment où je m’y en attendais le moins, mon compagnon approcha sa grande gueule de moi et me chuchota bien bas :

    -« Ta vie ne m’importe pas plus que celle du louveteau. En te nommant ma louve, j’ai eu ce que je désirais : je suis l’héritier du titre de chef de tes terres. Compte-toi simplement chanceuse d’être toujours vivante. »

    Comment devais-je réagir devant cette affirmation. Mon âme tout entier n’avait qu’une envie : lui sauter à la gorge et débarrasser de ce monde cette créature hideuse. De surcroit, il rajouta :

    -« Si tu tiens à ta jolie fourrure ou plutôt à celle du gamin, je te conseil de te tenir au rang. Un accident entraînant la mort d’un membre d’une meute est si vite arrivé. Et les louveteaux sont si fragiles. »

    Il jeta soudainement un regard vers Karkotus. Je compris qu’il allait commencer par le petit s’il m’arrivait de lui désobéir. À partir de ce moment, je n’eus donc aucun ralentissement, priant les dieux pour qu’ils accordent la force nécessaire à mon protégé.



    - Jexx / Maïra





    Début | Page précédente | 1 2 3 4 5 | Page suivante | Fin
    [ Annuaire | VIP-Site | Charte | Admin | Contact panther12 ]

    © VIP Blog - Signaler un abus