Prologue
Encore ! Je me réveille pour une millionième fois dans des draps qui me sont totalement étrangers. Comme si je venais à peine d’apparaitre là, comme si je n’y connaissais absolument rien. Non, pas comme si, c’est réellement le cas. Je viens à peine d’atterrir en ces lieux qui me sont tout simplement inconnus. C’est toujours la même histoire, je disparais d’un endroit pour me retrouver à un autre quelques heures, jours, ou semaines plus tard, ne laissant aucun souvenir de mon passage. Entre ces lapses de temps, je mijote dans un espace intemporel avec d’autres comparses qui sont de ma trempe dans une attente latente. Là où je n’ai ni âge, ni nom, ni visage. Je me lève en me tenant la tête. J’ai l’impression d’avoir une gueule de bois tellement je la sens sur le point d’exploser. Les murs de cette chambre sont d’une blancheur immaculée, écœurante même. Ça n’arrange absolument rien à mon mal de bloc. Je pose un pied à terre, puis l’autre. Le plancher de bois franc clair est frais et agréable au moins. Je passe un camisole d’un mauve tendre sur mes frêles épaules dénudées en baillant à m’en décrocher la mâchoire. Un peignoir m’attend sur un crochet de la porte d’entrée de la chambrette. Je l’enfile en supposant qu’il doit être à moi et franchis cette même porte pour voir ce qui m’attend de l’autre côté. Encore un nouveau monde, de nouvelles personnes, une nouvelle vie qui se présente à moi, jusqu’à ce que j’aie accompli la mission pour laquelle on m’envoie ici. Jusqu’à ce que je disparaisse encore, comme si je n’avais jamais existé.
Avertissement pour ceux et celles qui n'arrivent pas à lire en raison de la police trop petite : dû au fait des bogues occasionnés si je met la police en small, je vais devoir tout laisser en x-small. Si vous avez de la difficulté à lire, vous pouvez toujours grossir la police vous même en pesant sur Ctrl et jouer avec la roulette de la souris.